Une journaliste Suisse interrogé par la gendarmerie
Elle a été interpellée et interrogée par la gendarmerie le week-end dernier dans la région de Briançon (Hautes-Alpes). le second véhicule conduit par un autre Briançonnais accompagné d’un journaliste français de la radio France Culture était également monté au col de l’Echelle. Ces deux habitants, deux retraités, ont recueilli le long de la route quatre migrants transis de froid. Ces jeunes se déclaraient mineurs et venaient d’Afrique de l’Ouest.
Quant aux deux habitants et aux deux journalistes, ils ont été convoqués le lendemain, dimanche, à la gendarmerie de Briançon. J’ai expliqué ma présence au col de l’Echelle: un reportage.» La journaliste invoque la protection des sources pour refuser de livrer des informations sur les personnes avec lesquelles elle se trouvait.
«Après une heure de questions sur les faits de la veille, les gendarmes ont interrogée sla journaliste Suisse sur sa vie privée, puis sur son loyer, son salaire, ses numéros et soldes bancaires, sa situation fiscale et patrimoniale. Ils lui ont dit vouloir connaître ses capacités financières pour établir le montant de l’amende», indique Caroline Christinaz.
En revanche, le journaliste français, convoqué plus tard, soit le dimanche après-midi, n’a été entendu qu’en qualité de témoin. Il semblerait que l’autorité judiciaire soit intervenue auprès de la gendarmerie de Briançon entre l’audition de la journaliste du Temps et celle de son confrère français de France Culture.
il n’y a “malheureusement, pas besoin d’aller très loin pour constater que les droits des journalistes peuvent être bafoués”. “la France est classée en 39eme position dans le palmarès établi chaque année par Reporters sans frontières, la Suisse 7eme”. Tout est dit.
