Des djihadistes français pourraient être condamnés à mort selon le pays
Des djihadistes français pourraient être condamnés à mort selon le pays. Dans l’hypothèse où un ressortissant français était condamné à mort en Syrie ou en Irak, «l’État français interviendrait, en négociant avec l’État en question (…) au cas par cas», a déclaré la Garde des sceaux dimanche.
Pour la première fois, la ministre de la Justice a répondu à cette question dimanche: oui, la France réagirait si un ou des djihadistes français étaient condamnés à mort en Irak ou en Syrie, a dit Nicole Belloubet lors du «Grand Jury» RTL-LCI-Le Figaro.
«L’État français interviendrait, en négociant avec l’État en question, et encore une fois ce serait un traitement au cas par cas», a précisé la Garde des sceaux.
«Avec la Turquie, nous avons des accords qui sont clairs et qui nous permettent de faire revenir les personnes, avec l’Irak, c’est un État qui est reconnu comme tel et donc bien entendu les Français qui sont là-bas peuvent être jugés par l’État irakien», a expliqué la Garde des sceaux ce dimanche.
«La Syrie, c’est un peu plus compliqué puisque l’État n’est pas reconnu en tant que tel, et bien entendu c’est un traitement au cas par cas qui doit être effectué», a-t-elle déclaré, réitérant une position qui ne parvient pas à masquer l’embarras de l’exécutif français.
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Le traitement des djihadistes présumés français en Irak et en Syrie est un sujet épineux, qui est loin de faire l’unanimité au sein du gouvernement. En témoignent les propos de la ministre des Armées Florence Parly, qui avait suscité la polémique en octobre en avalisant implicitement l’élimination des djihadistes français en Irak et en Syrie.