Classe sauvage !
Une école a été fermée du fait de ces sept seuls élèves dans le hameau de l’Espérou, dans le Gard.Mais les parents, avec l’appui de leur maire résistent et, grâce à une institutrice à la retraite, ont ouvert une école « sauvage ».C’est une toute petite école perchée à 1 250 mètres d’altitude, dans le hameau de L’Espérou, sur le versant gardois du mont Aigoual.
Motif: sept élèves ne suffisent pas à maintenir ouverte une école allant du CP au CM2, même en zone montagneuse.
Les enfants du village, issus de quatre familles, devraient donc suivre leurs cours dans les classes de bourgs environnants, à 8, 16 et 20 kilomètres de L’Espérou.
Emue par la détermination de ces familles bien décidées à sauvegarder le seul service public d’un hameau de 135 habitants, Martine Gros-Aguiléra, 59 ans, en retraite de l’Education nationale depuis 1993, s’est résolue à reprendre bénévolement du service après la lecture cet été d’un entrefilet dans la presse régionale.
L’institutrice retraitée fait chaque jour le trajet depuis Nîmes, à près de deux heures de route, afin de faire classe dans cette école considérée comme « illégale » par l’inspecteur d’académie, Daniel Vandendriessche.
Une association baptisée « Ecole de montagne de L’Espérou » vient ainsi d’être créée à l’initiative des parents d’élèves.
On accueille ici toutes les écoles du département en classe de neige et le village serait privé de sa propre école ? », s’insurge Franck Laporte, dont Marine (CE1) et Julian (CM2) suivent les leçons de Mme Gros-Aguiléra.