Des milliards pour la finance, des miettes pour la faim
Pendant la crise financière globale, les autres crises planétaires passent à la trappe.Et parmi celles-ci (énergétique, climatique) la crise alimentaire est la plus aiguë : 923 millions de personnes sont victimes de la faim dans le monde en 2008, estime la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
«Il ne faudrait investir que 30 milliards d’euros par an pour assurer la sécurité alimentaire d’une population qui atteindra 9 milliards en 2050», écrivait Jacques Diouf dans nos colonnes (Libération du 8 octobre).
Cette inflation galopante depuis 2002 est la plus forte depuis le début des années 70, qui avait conduit à des famines dramatiques.
L’aide alimentaire internationale est tombée en 2008 à son niveau le plus bas depuis quarante ans, assure le PAM, le Programme alimentaire mondial.
Parallèlement, l’aide publique au développement s’effondre, à l’image de la France qui vient de renier les promesses jadis martelées par Jacques Chirac de parvenir à consacrer 0,7 % de sa richesse, d’ici à 2012, aux pays du Sud.
Un dernier chiffre, histoire de résumer l’ampleur des enjeux pour une autre mondialisation. Source