Retraits de drapeaux anti-Otan: vives protestations de citoyens et d’élus
Les visites de policiers demandant aux Strasbourgeois d’enlever de leurs fenêtres des drapeaux pacifistes provoquent de vives protestations de citoyens et d’élus qui s’inquiètent d « atteintes aux libertés publiques », quelques jours avant le sommet de l’Otan.
Atteinte injustifiée à la liberté d’expression, selon le président du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou.
« Parfaitement illégal », selon Patrick Wachsmann, professeur de droit public à l’Université de Strasbourg, auteur d’un ouvrage sur les libertés publiques, publié chez Dalloz.
Dans un communiqué, la préfecture du Bas-Rhin a déclaré lundi soir qu’elle n’avait « absolument pas donné de consignes aux policiers pour le retrait » des bannières aux fenêtres de particuliers.
Pourtant ces derniers jours, la police a obligé plusieurs Strasbourgeois à retirer de leurs balcons le drapeau de la paix aux couleurs arc-en-ciel avec la mention « No to Nato » (Non à l’Otan), alors que les mesures de sécurité se font de plus en plus draconiennes dans la ville, avant le sommet de l’Otan, les 3 et 4 avril. Source« >