20 avril 2024

Votre Actualité au Quotidien

politique, médias, religieux, sport …Allez à l'essentiel

Vers un retour du baril de pétrole à 100 dollars ?

Après avoir connu une année 2008 de tous les excès, les prix du pétrole sont aujourd’hui déprimés. Au-delà, nombreux sont les experts à prévoir un possible retour vers le seuil des 100 dollars quand l’économie mondiale aura repris le chemin de la croissance sur un rythme trépidant.


L’Agence internationale de l’énergie (AIE) table en effet pour 2009 sur un repli de la consommation mondiale de l’ordre de 1,6 %, à 84,4 millions de barils par jour, après un recul de 0,3 % l’an dernier.

Un rebond vers le seuil des 100 dollars le baril à un horizon de quelques années apparaît en effet comme une hypothèse crédible à de nombreux observateurs.

Possible retour des tensions sur l’offre «La crise économique et le choc sur les prix intervenu l’année dernière vont avoir pour effet de réduire la pente de la tendance haussière des cours, mais ils ne la remettront pas en cause», prédit ainsi Frédéric Lasserre, responsable de la recherche matières premières à la Société Générale.

«Un retour vers les 100 dollars prendra plus de temps, au moins trois ans, mais un tel niveau de prix permettra à la fois de stimuler les investissements dans les zones les plus difficiles d’accès et, parallèlement, de maintenir les efforts nécessaires en matière d’efficacité énergétique, et donc de réduction de la consommation», renchérit-il.

Plus de la moitié des barils produits aujourd’hui proviennent de champs matures, frappés de déplétion.

Or «les compagnies pétrolières ont investi massivement pour maintenir le plateau de production de ces gisements le plus longtemps possible», note Frédéric Lasserre, «du coup, leur taux de déclin s’avère beaucoup plus fort que prévu».

Et si l’on ajoute à ce chiffre les barils nécessaires pour répondre à la croissance attendue de la consommation mondiale d’ici à 2030, c’est l’équivalent de six fois la capacité de production de l’Arabie Saoudite qu’il faudra extraire.

Le report d’investissement est d’ailleurs la raison avancée par Christophe de Margerie, le directeur général de Total, pour ramener sa prévision de «plateau» pour la production mondiale à l’horizon 2015 à 91 millions de barils par jour (contre 95 millions préalablement).

Selon le dirigeant, le facteur géopolitique devrait contraindre l’offre dans le temps, les pays producteurs désirant désormais s’assurer des recettes stables.

En attendant, la réduction des quotas décidée par l’Opep redonne de l’air au marché.

Ce qui, selon Guy Maisonnier, «laisse un peu de temps pour relancer les projets».

D’autre part, la nouvelle administration américaine, rejoignant en cela d’autres pays et notamment l’Europe (et ses trois fois «20»), a fait de l’efficacité énergétique un de ses chevaux de bataille. Source

N'hésitez pas à nous suivre et à nous aimer :
author avatar
Société de médias - PCI

Laisser votre commentaire

Envoi par email
RSS