Dieselgate Volkswagen : dans une impasse, les juges français s’agacent
Dieselgate Volkswagen : dans une impasse, les juges français s’agacent. Les juges français enquêtant sur le scandale des moteurs truqués de Volkswagen dénoncent la mauvaise volonté de la justice allemande à coopérer. Volkswagen ne coopère pas…
« La société allemande […] n’a pas souhaité s’exprimer lors de sa première audition en tant que témoin assisté », rapportent les juges dans leur courrier aux parties civiles.
« Nos investigations dépendent de la bonne volonté des autorités judiciaires allemandes », soulignent Nicolas Aubertin, Carole Ramet et Sylvie Mouchel, les juges tricolores.
« Nous avons déjà effectué trois demandes officielles de documents au procureur du tribunal de Braunschweig (Brunswick), demandes qui n’ont pas abouti », pestent-ils quelques lignes plus bas.
« Cette prise de parole des juges, c’est une critique évidente du pouvoir politique allemand, décrypte Me Emmanuel Ludot, l’avocat d’une trentaine de parties civiles françaises. Aujourd’hui, Berlin veut garder le contrôle de ce dossier explosif, dont les conséquences économiques et financières pourraient être catastrophiques pour l’Allemagne… »
Bref, il faut sauver le soldat Volkswagen -premier constructeur d’un pays où l’automobile représente 13 % du PIB- « et tous les moyens sont bons », poursuit l’avocat.
La suite de ce courrier, ce pourrait être que le ministre de la Justice français tape du poing sur la table. Qu’il appelle son homologue allemand en lui disant : Laissez nos juges d’instruction travailler ! »
A lire également : Allemagne : un ambassadeur Américain acussé d’ingérence