18 avril 2024

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Le gouvernement veut imposer la reconnaissance faciale en temps réel

Cedric OLe secrétaire d’État au Numérique veut tester cette technologie contre laquelle la Quadrature du Net milite depuis longtemps.

Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, a lâché une bombe au détour d’une interview au Parisien le 24 décembre concernant Alicem, une application d’État permettant de déterminer une identité grâce à la reconnaissance faciale. Il y a confirmé qu’il souhaitait «ouvrir une phase d’expérimentation» de la «reconnaissance faciale en temps réel sur les images de vidéosurveillance».

Son annonce arrive quelques semaines seulement après que l’Observatoire des libertés numériques, dont fait partie la Quadrature du Net, a publié aux côtés de quatre-vingts autres organisations (syndicats, partis de gauche, ONG, associations) une lettre ouverte demandant l’interdiction totale de la «reconnaissance faciale sécuritaire».

Lorsque Cédric O dit qu’il voudrait que cette technologie soit testée en France, c’est trompeur. La police et la gendarmerie ont déjà recours à la reconnaissance faciale. Mais pour nous, il n’y a pas de grande différence: que la police analyse les images immédiatement ou deux heures après, cela revient au même.

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Le marché de la reconnaissance faciale représente plusieurs milliards d’euros et l’un des objectifs avoués par le gouvernement est l’émergence d’un champion français ou européen du domaine.

Nous avons déjà refusé de participer à certains débats, car ils portent souvent sur la meilleure application de la reconnaissance faciale, ou sur les manières de l’encadrer. Or, c’est déjà se positionner dans l’optique d’une utilisation généralisée.

Si jamais la reconnaissance faciale est généralisée, que comptez-vous faire? Si la France n’est pas assez courageuse pour légiférer, on pourra potentiellement aller au niveau local et demander à des maires de prendre des arrêtés anti-reconnaissance faciale.

La Cnil peut-elle s’opposer au projet? Depuis quelques années, la Cnil perd du pouvoir. Pour le cas d’Alicem, le gouvernement a sollicité la Cnil, qui a soulevé plusieurs problèmes. Sauf que le décret a été publié en ignorant cet avis.




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