Un bijou trop fragile ?
Etonnante conférence de presse que celle tenue, vendredi 11 janvier, par le secrétaire d’Etat aux transports des Etats-Unis, Ray LaHood, et par Ray Conner, le directeur du transport civil de Boeing. En résumé : le gouvernement américain va entreprendre une “enquête approfondie” sur les incidents qui ont récemment affecté plusieurs Boeing 787 Dreamliner, l’appareil le plus moderne du constructeur.
En quelques jours, le 787 a pourtant connu des incidents qui ont relancé les inquiétudes qui accompagnaient l’avion avant qu’il ne soit commercialisé.
Vendredi, la compagnie japonaise ANA a rapporté deux problèmes : une fissure sur une fenêtre d’un cockpit, une fuite d’essence sur un autre avion (des pertes de carburant étaient déjà apparues en décembre 2012).
La veille, un incendie s’était déclaré sur un Dreamliner du transporteur nippon JAL à Boston (Massachusetts).
Comme dit Richard Aboulafia, spécialiste aéronautique du consultant Teal Group, “les migraines sont loin d’être finies pour Boeing et ses clients”.
Le 10 novembre 2010, un incendie s’était déjà déclaré lors d’un test en vol. Origine : le circuit électrique.
Or, Boeing n’est jamais parvenu à éliminer les craintes visant la fiabilité des solutions électriques novatrices dont l’appareil regorge.
La société GS Yuasa qui fabrique les batteries de l’avion – elle en fait aussi pour les voitures – assure qu’auncune n’a jamais pris feu.
Le ministère Japonnais indique qu’il ne présente moins de problèmes que les autres avions en service au Japon”, a-t-il déclaré au quotidien Mainichi, tout en se disant très attentif aux investigations américaines.
Si de nouveaux retards étaient enregistrés, cela compliquerait les plannings de production. Source
