A400M le grand ménage
A400M le grand ménage. Six ans après son sauvetage in extremis par les Etats et Airbus Group, qui avait contraint les Etats clients à remettre au pot 3,5 milliards d’euros et l’industriel à consentir 4,2 milliards de provisions, l’appareil de transport militaire d’Airbus donne encore des sueurs froides au groupe. Tom Enders a décidé de trancher dans le vif : suite aux retards de livraisons et problèmes de finition dénoncés par la ministre allemande de la défense Ursula von der Leyen, le patron des avions militaires d’Airbus Defence and Space (Airbus DS) Domingo Ureña-Raso a été contraint à la démission jeudi 29 janvier.
Concernant l’intégration des capacités militaires et la montée en cadence industrielle, nous n’avons pas été à la performance qui était attendue de nous.
Le patron d’Airbus Group Tom Enders avait déjà averti que le grand ménage allait être lancé : “Je peux vous assurer qu’il y aura pour ce programme des conséquences en termes de gestion et d’organisation”, assurait-il mardi 27 janvier devant des militaires et officiels britanniques.
L’A400M est à nouveau entré en zone de turbulences. Un nouveau calendrier de livraison des appareils est en négociations avec les Etats clients.
En face, Airbus DS avait porté tous ses efforts sur le respect de la date de livraison du premier A400M à l’armée de l’air française, le 30 septembre 2013, ce qui a probablement conduit à un certain relâchement sur la qualité et la finition.
