La France à la manoeuvre pour sauver la taxe Gafam
La France à la manoeuvre pour sauver la taxe Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) Bruno Le Maire a répété samedi devant ses homologues européens sa volonté d’aboutir « avant la fin de l’année ».
Face aux réticences de l’Allemagne, mises en lumière mardi dans un document ministériel révélé par « Bild », le ministre français a manié la diplomatie et la fermeté pour défendre la proposition européenne visant à mieux taxer en Europe les géants du numérique, initiée et ardemment soutenue par la France.
« Les interrogations de l’Allemagne sont compréhensibles », mais « nous devons aller de l’avant et trouver une solution d’ici la fin de cette année […] Les Européens ne peuvent pas comprendre que leurs entreprises aient un niveau de taxation quatorze points plus élevé que celui des géants du numérique », a-t-il insisté.
Le ministre allemand, Olaf Scholz, s’est de son côté montré évasif. « Il faut prendre du temps pour débattre […] Voyons jusqu’où nous pouvons aller », a-t-il éludé samedi, concédant juste espérer « des résultats dès cette année ».
Dans le document révélé mardi et signé de sa main, il estime que « la diabolisation » des Gafa (Google, Apple, Facebook, etc.) n’est « pas efficace ». La raison des tergiversations de l’Allemagne, qui craint des représailles américaines sur l’automobile.
Pour tenter de convaincre les réticents, Bruno Le Maire a proposé samedi l’introduction d’une « clause de caducité » dans le texte « afin que, dès qu’il y aura une décision au niveau de l’OCDE, cette solution remplace la solution européenne ».
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