Les chaînes d’info sont un des moyens d’informer les criminels
Les chaînes d’info sont un des moyens d’informer les criminels. Sur les écrans de télévision, les images des traques des frères Kouachi et du tireur de Montrouge ont défilé. La double prise d’otages par les deux terroristes présumés à Dammartin (Seine-et-Marne) et par un autre tireur à la Porte de Vincennes à Paris tournent en boucle, à la manière d’une effroyable fiction policière.
Sauf que tout cela est bien réel et que les téléspectateurs peuvent suivre les événements en direct. François Jost, sociologue des médias, analyse pour 20 Minutes les effets de ce traitement médiatique.
Que pensez-vous de la manière dont les médias relatent les événements depuis l’attentat de Charlie Hebdo?
Les images diffusées dévoilent des tireurs d’élite, des groupes d’intervention et les lieux précis où se déroulent les faits. Ce sont souvent des anciens membres des groupes d’intervention de la police ou de la gendarmerie (GIPN, GIGN, Raid), qui donnent en direct des informations sur les techniques et stratégies employées par les forces de l’ordre.
Ces informations révélées peuvent-elles perturber le travail des forces de l’ordre? Bien sûr! Les médias ne s’adressent pas qu’aux non-criminels.