Jérôme Kerviel en prison, un autre suspect en garde à vue
L’enquête sur la perte de 4,9 milliards d’euros de la Société générale a pris un tour nouveau vendredi avec l’emprisonnement du trader Jérôme Kerviel et la mise en garde à vue d’un autre protagoniste de l’affaire, un courtier d’une société liée à la banque.Après une audience à huis clos et plusieurs heures de délibération, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a infirmé la décision des juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset, qui avaient laissé Jérôme Kerviel en liberté sous contrôle judiciaire le 28 janvier.
La cour retient, comme le demandait le parquet, la nécessité de protéger les « nombreuses investigations techniques à mener », « d’éviter la concertation avec d’éventuels complices ou co-auteurs », « les risques de pressions sur d’éventuels témoins » et les risques de fuite à l’étranger.
« L’éloignement entre ses déclarations et la vérité a fait que la cour d’appel a été sensible à l’appel formulé par le parquet », a dit l’avocat à la presse.
Mis en examen pour « faux, usage de faux, abus de confiance et introduction dans un système de traitement automatisé de données », Jérôme Kerviel a dit à la police et aux juges avoir agi seul, tout en affirmant que sa hiérarchie était au courant de ses pratiques d’engagement à risque.
Jérôme Kerviel reconnait avoir engagé la somme de 50 milliards d’euros et fait des faux pour cacher le fait qu’il n’avait pas pris d’engagements parallèles pour couvrir le risque, ce qui est la règle dans ce type d’opérations.
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La liquidation de ces positions par la Société générale entre le 21 et 23 janvier a matérialisé la perte de 4,9 milliards d’euros.