Dentressangle devant la justice
Dentressangle devant la justice. Six cadres du transporteur Norbert Dentressangle auxquels la justice reproche d’avoir abusivement utilisé des filiales de pays de l’Est et du Portugal pour faire travailler plus de 1.000 chauffeurs étrangers à moindre coût, comparaissent à partir de mercredi à Valence. La CFTC dont une plainte en 2011 est pour partie à l’origine de l’affaire, assimile ces pratiques à de la «sous-traitance low cost» et du «dumping social».
Le géant du transport basé dans la Drôme s’en défend en invoquant le respect de la réglementation européenne et son souci de compétitivité dans un secteur « le transport international de marchandises » où le pavillon français a été laminé par la concurrence de l »Est.
Chez Norbert Dentressangle, le chef de file de la CFTC «maison», Pascal Gourment, dénonce une mise en concurrence entre salariés français et chauffeurs polonais, roumains et portugais, au sein même de l’entreprise.
«On délocalise les gens d’un endroit de l’Europe pour les faire travailler dans un autre avec des salaires nettement inférieurs», dénonce le syndicaliste dont les critiques avaient trouvé un écho dans un rapport parlementaire d’Eric Bocquet (PCF) en avril 2014.
M. Gourment, comme ce sénateur, déplorent une utilisation dévoyée du principe dit du cabotage de marchandises qui donne la possibilité à un transporteur européen de livrer, dans le cadre d’une desserte internationale, des marchandises entre deux villes d’un État membre où il n’est pas établi.