Réchauffement climatique : le sol se dérobe sous le grand nord russe
La dramatique pollution de la rivière Ambarnaïa, près de Norilsk, dans l’Arctique russe, est-elle imputable au dégel du pergélisol (ou permafrost en anglais) ? Norilsk Nickel avance le dégel du pergélisol.
Sans attendre le résultat de l’enquête, le gouvernement russe a ordonné dès vendredi 5 juin une vérification des infrastructures à risques bâties sur le pergélisol. Le pergélisol couvre environ 60 % du territoire russe et abrite 15 % des sites pétroliers et 80 % des sites gaziers… Sans oublier les villes qui, comme Iakoutsk, construite sur pilotis, menacent de s’effondrer.
Aveuglé par les avantages escomptés du réchauffement climatique, comme l’ouverture de la route maritime en Arctique ou l’accès à de nouvelles ressources naturelles, Moscou est en train de comprendre que le coût s’annonce lourd.
Le dégel du pergélisol pourrait libérer des bactéries et virus inconnus ou ” oubliés “. La bactérie de l’anthrax, conservée dans des cadavres de rennes, a ” dégelé ” et réinfecté des troupeaux.