Washington relativise la menace nucléaire
Un rapport des services de renseignements américains enlève à l’Administration Bush les arguments pour attaquer l’Iran durant les treize mois de pouvoir qu’il lui reste.Le chef de la Maison-Blanche avait convoqué une conférence de presse pour dénoncer l’inaction du Congrès, qui met en péril les opérations militaires en Irak.
Il a passé l’essentiel de son temps à tenter de réconcilier la nouvelle évaluation de ses services secrets, affirmant que les Iraniens ont gelé leur programme d’armement nucléaire en 2003, avec sa stratégie qui, elle, ne change pas.
Aujourd’hui, les espions américains déclarent avec «un degré élevé de confiance» que Téhéran a gelé son programme militaire secret depuis quatre ans et ne l’a pas réactivé jusqu’à ces derniers mois.
George Bush a reconnu hier avoir été informé de leur existence, mais pas de leur teneur, au mois d’août.
Le président n’a pas voulu bouger sur ce point hier, affirmant que «la meilleure diplomatie, la plus efficace, c’est celle où toutes les options restent sur la table».
Mais, aux États-Unis comme dans le reste du monde, la pression devrait monter pour que Washington discute sans condition avec les Iraniens.