Le coq chanteur devenu le symbole d’une ruralité menacée
Le coq chanteur devenu le symbole d’une ruralité menacée. Corinne Fesseau, chanteuse emblématique de l’île d’Oléron depuis trente-cinq ans, résidente de la commune de Saint-Pierre-d’Oléron (Charente-Maritime), se fait offrir un poussin marans, une race de gallinacé protégée, pour agrandir sa basse-cour.
Rapidement, les habitants d’une des maisons mitoyennes du lotissement se trouvent incommodés par le bruit matinal du coq. Le couple de retraités de 68 ans et habitants de la Haute-Vienne, possède la maison depuis 2007, un bien secondaire qu’ils occuperaient, selon Mme Fesseau, « que quinze jours dans l’année ».
La situation prend rapidement une ampleur considérable. Des premiers courriers sont adressés à Corinne Fesseau à l’été 2017, « ça a ensuite été sans arrêt, tous les quinze jours j’avais une lettre de leur part », témoigne-t-elle, désemparée.
Maurice devient une figure locale et obtient le soutien d’élus. Il lui apporte son soutien dans une lettre ouverte et souhaite faire classer les bruits de la campagne au « patrimoine national ».
« Il faut tenter de se voir, d’avancer vers le règlement amiable qui n’est autre qu’un litige de voisinage, comme on en a beaucoup ici », explique-t-il. Une position partagée par Me Julien Papineau, avocat du couple Fesseau, qui aimerait « que les deux parties se retrouvent autour d’un apéritif, comme on le fait là-bas ».
Irrité par ce type de situations récurrentes, le maire décide de prendre un arrêté pour préserver « les modes de vie liés à la campagne, notamment pour ce qui concerne la présence des animaux de la ferme ». La zone concernée est pour lui à préserver, avec ses mouettes, ses cloches, ses grenouilles, tout ce qui incarne la ruralité.
Une constatation s’impose, que les résidents des villes ne viennent pas à la campagne s’ils ne sont pas capables de supporter le bruits de la campagne !
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