25 avril 2024

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59 % des Français jugent les patrons trop payés

Vendredi 28 mars, l’ancien président de Vinci, Antoine Zacharias, est sorti de sa retraite helvétique pour venir réclamer, devant le tribunal de commerce de Nanterre, 81 millions d’euros à son ex-employeur.En guise d’indemnisation du préjudice subi.

Indûment privé de certaines fonctions dirigeantes, plaide en substance son avocat, “Zach” n’a pas pu percevoir une partie de ses stock-options.

Malaise chez les patrons Débarqué de la présidence du n° 1 mondial du BTP le 1er juin 2006, avec une prime de près de 13 millions d’euros, une rente annuelle à vie de 2,5 millions et un matelas de stock-options évalué à quelque 170 millions, voilà de retour l’homme aux mille sobriquets.

Depuis deux ans, on le croyait désireux de se faire oublier sur les bords du lac de Genève.

Le tribunal rendra sa décision le 31 mai.

Mais, déjà, cette ultime rodomontade suscite le malaise jusque dans les rangs patronaux.

Président de l’association CroissancePlus, l’entrepreneur Geoffroy Roux de Bézieux ne cache pas sa consternation : “Que voulez-vous que je vous dise?

Pour moi, c’est le naufrage de la vieillesse!

Je ne prends pas pour autant cela à la légère, car de tels abus jettent le discrédit sur l’ensemble des dirigeants.”

Ajoutons : qui n’en ont vraiment pas besoin.

Entre les patrons «goinfres», ceux dans le collimateur de la justice, les “voyous” qui déménagent leur entreprise en catimini, les incompétents qui ruinent la leur, jusqu’aux révélations de certaines pratiques dans les instances mêmes chargées de les représenter, les voilà, une fois de plus, montrés du doigt.

Il ne s’agit pourtant que d’une minorité, mais qui concerne souvent, malheureusement, les têtes d’affiche.

Interrogés par BVA pour L’Express, les Français semblent d’ailleurs faire la part des choses.

Cette multiplication, ces dernières années, de scandales individuels n’a pas (encore) provoqué de véritable divorce.

Les Français conservent, dans l’ensemble, une bonne opinion (à 72%) des chefs d’entreprise.

Ils en ont même une image positive.

Question: Diriez-vous que vous avez une très bonne opinion, une assez bonne opinion, une assez mauvaise opinion ou une très mauvaise opinion des chefs d’entreprise en général?

Sondage réalisé par l’Institut BVA par téléphone du 14 au 15 mars 2008 auprès d’un échantillon de 964personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Echantillonnage par la méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Mais, dès que l’on évoque les questions d’argent, alors la majorité des sondés se montre sévère : les patrons gagnent trop.

En vrac, l’affaire Forgeard (EADS), le feuilleton Gautier-Sauvagnac (UIMM) ou encore l’impéritie gratifiée d’un Serge Tchuruk (Alcatel-Lucent), et puis ces histoires de “parachutes dorés”, de stock-options confortables et autres “retraites chapeaux” rondelettes, si elles ne sont pas toujours compréhensibles pour le commun des mortels, ont manifestement laissé des traces.

Caste à part Coupés de la masse de leurs employés, les grands patrons le sont aussi des dirigeants de PME.

En France, 98% d’entre elles emploient moins de 50 salariés et la rémunération moyenne de leurs responsables s’élève à 43 000 euros annuels.

Cette fracture est renforcée par le sentiment que cette élite patronale forme une caste à part, un club fermé, dont les membres, issus souvent des mêmes écoles prestigieuses, monopolisent les sièges des conseils d’administration.

“On ne peut pour autant ignorer les interrogations profondes que suscite la multiplication des polémiques autour des sommes encaissées par certains patrons”, convenait cet été, en termes choisis, dans une étude au demeurant fort bien faite, l’Institut Montaigne, think-tank réputé créé à l’initiative de l’assureur Claude Bébéar. Source complète

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Société de médias - PCI

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