Ducasse à Monaco, l’ingratitude
En annonçant son abandon de la nationalité française «pour raison de coeur», tout en précisant dans un communiqué que «cette démarche, longuement réfléchie, est la résultante de 22 ans de collaboration professionnelle ainsi que d’implication personnelle avec la principauté de Monaco», Alain Ducasse a commis une faute incompréhensible.Tous les médias qui se sont saisis de cette affaire n’en ont retenu que l’aspect financier.
Personne ne se soucie, en effet, de savoir si le grand cuisinier est sincère en se faisant le sujet du prince Albert II mais tout le monde s’accorde pour fustiger les méfaits, ou louer les vertus, de l’ISF.
Si Alain Ducasse espérait contourner l’obstacle en expliquant que son geste est désintéressé, c’est raté.
Même ses défenseurs les plus acharnés justifient son acte en le faisant passer pour une victime de trop de l’ignoble fiscalité «radicalo-socialiste».
L’éditorial d’Yves de Kerdrel paru dans le Figaro du 25 juin n’est-il pas titré: «Ces talents que la France chasse»?
Deux autres cas de figures auraient pu se présenter : – soit l’acquisition de la nationalité monégasque sans avantages fiscaux. Source complète