Homoparentalité: vers la reconnaissance de l’enfant de l’autre?

C’est une nouvelle tentative pour amener la justice à reconnaître des liens à l’intérieur d’une famille homoparentale.Le tribunal de grande instance de Paris doit rendre aujourd’hui son jugement dans le cas de deux demandes d’adoptions simples croisées.

Une façon pour Béatrice et Anne (prénoms modifiés à leur demande), deux cadres quadras, de faire admettre que leurs enfants sont frères et soeurs.

«Ils ont le même donneur», rappellent leurs mères.

Sous la poussée du nombre de «bébés Thalys», nés à la suite d’une insémination en Belgique, et de plus en plus aussi en Espagne, combien de temps le droit français résistera-t-il?

Pour insister encore sur ce lien fraternel, Béatrice et Anne évitent le terme de donneur, préférant dire que leurs enfants ont «le même papa».

Là où les choses sont moins catégoriques, c’est que le Trésor public et les allocations familiales reconnaissent le foyer fondé par Béatrice et Anne.

Grosso modo, en cas de séparation, chacune reprendra son enfant et une adoption croisée n’aura plus de sens, a soulevé le tribunal.

Le fils d’Anne serait coupé de la fille de Béatrice, «alors qu’ils auront grandi ensemble, frère et soeur».

Les enfants, trois ans et deux ans, appellent indifféremment leurs mères «maman», ou par leurs surnoms. Source