La fessée accusée de rendre les jeunes enfants agressifs
Petite tape ou grosse fessée, les parents qui ont la main leste vont désormais méditer les résultats de l’étude réalisée par l’université Tulane à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) avant de passer à l’acte.
Principal enseignement de l’expérience : les enfants qui reçoivent une fessée à trois ans ont toutes les chances de devenir agressifs dès l’âge de cinq ans.
L’université américaine a réalisé l’étude en collaboration avec Catherine Taylor, chercheuse en santé publique.
Par rapport aux enfants qui n’étaient jamais frappés, ceux qui subissaient régulièrement un châtiment ont montré des signes agressifs dans leur comportement dès l’âge de cinq ans.
Les châtiments corporels ont visiblement encore la cote chez les parents américains mais les résultats de l’étude de l’université Tulane battent cet argument en brèche.
La très sérieuse American Academy of Pediatrics recommande le «coin» comme mode de punition, un procédé efficace d’après elle, qui donne à l’enfant le temps de réfléchir à son comportement et aux conséquences de ses actes.
Le Parisien-Aujourd’hui en France avait révélé en novembre 2009 que la célèbre pédiatre et désormais députée UMP avait lancé l’idée d’interdire la fessée en France en déposant une proposition de loi en ce sens.
Dans un sondage TNS-Sofres à la suite de cette proposition, 82 % des Français sondés s’étaient déclarés hostiles à une telle loi interdisant la fessée, tandis que 17% des sondés y étaient favorables.
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