Les femmes homosexuelles doivent se cacher
Les femmes homosexuelles doivent se cacher. A l’approche de la journée internationale du droit des femmes, dimanche 8 mars, l’association SOS homophobie publie une enquête sur la visibilité des homosexuelles et sur les victimes de lesbophobie. Le constat est amer : 59 % des quelque 7 000 femmes ayant répondu au questionnaire, majoritairement âgées de moins de 30 ans, avouent avoir subi au moins un acte lesbophobe au cours des deux dernières années.
Parmi elles, 8 % disent même en vivre régulièrement. Le rapport montre que la lesbophobie, qui se manifeste le plus souvent dans l’espace public (47 %) et en famille (14 %), prend des formes diverses : refus de promotion, insultes, moqueries, agressions dans la rue, rejet des proches, expulsions d’une équipe sportive, etc.
Par peur de ces «réactions hostiles», les lesbiennes tendent donc à se rendre «invisibles» dans la société, quitte à ne pas dénoncer les violences, physiques ou psychologiques, qu’elles subissent.