La France lance un nouveau porte-avions
La France lance un nouveau porte-avions. Mardi, la ministre des Armées, Florence Parly, s’est en effet dite « fière » d’annoncer le lancement d’un programme d’étude pour « assurer l’autonomie stratégique de la France sur les mers » lors du salon Euronaval au Bourget.
Pendant la campagne, Marine Le Pen rêvait déjà d’offrir à la France un deuxième porte-avions, qui seconderait l’actuel, et qu’elle ferait baptiser « Le Richelieu ». François Fillon estimait lui que l’Hexagone n’avait pas les moyens d’assumer deux porte-avions en même temps, tant les coups annexes (double équipage, logiciels, divers frais de fonctionnement) seraient importants.
Or si le calendrier envisagé par Florence Parly est respecté, le nouveau porte-avions pourrait être mis en service entre 2035 et 2039. Cette période doit permettre d’établir l’architecture du futur porte-avions et de poser les bases de l’organisation industrielle nécessaire pour le bâtir dans les délais et les coûts.
Ces deux ans serviront aussi à examiner les menaces que le futur porte-avions devra affronter et les missions qu’il sera obligé d’accomplir, mais également à déterminer ses caractéristiques et notamment sa capacité d’accueillir l’avion de combat du futur, le Scaf, lancé en coopération avec l’Allemagne en 2017. Ce porte-avions nouvelle génération serait obligé de rester en service jusqu’en 2080.
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Quoi qu’il en soit, le futur navire devrait être plus ambitieux encore que son prédécesseur : « Faisons de ce porte-avions une véritable base avancée de notre marine, aiguillon de notre innovation », a notamment souhaité Florence Parly.
Or le Charles-de-Gaulle est déjà considéré comme une référence dans le monde très restreint des porte-avions. En disposant de 4 navires de ce type (1 porte-avions et 3 porte-aéronefs, dont des hélicoptères), la France est le deuxième pays le mieux équipé, juste derrière les États-Unis, qui se placent toutefois très loin devant avec 19 navires de ce type en service, dont 11 porte-avions.
Seulement six pays à avoir actuellement des porte-avions en service – et dix pays possédant des porte-aéronefs. « Quand on fait venir un porte-avions, tout le monde le voit et ça envoie un signal à l’adversaire », confiait l’ancien colonel de Marine Michel Goya au Parisien le mois dernier, alors que le Charles-de-Gaulle retrouvait enfin la mer à Toulon.