Taxe carbone: «révolution des comportements» ou «rendez-vous raté» ?
Des écolos dépités, premiers à dégainer contre un faux départ présidentiel, une UMP énamourée louant le courage politique de son champion, une gauche qui crie à l’entourloupe sociale.
Au final, le discours de Nicolas Sarkozy, ce jeudi dans l’Ain, qui devait préciser les modalités du projet de taxe carbone, n’a guère fait bouger les lignes politiques.
Les Verts n’avaient d’ailleurs pas attendu l’intervention du chef de l’Etat pour s’élever contre une «trahison totale», une «fumisterie», eux qui s’étaient dits prêts à jouer le jeu en cas de propositions à la hauteur.
Et «écologiquement inefficace», puisqu’il exclut l’électricité et «les gros pollueurs».
Bref, zéro pointé: «Le dispositif a tous les inconvénients du nouvel impôt et aucun des avantages d’une fiscalité écologique.»
Sur le refus d’inclure l’électricité, «c’est très injuste socialement et très injuste écologiquement», argue-t-il reprochant à Sarkozy de vouloir «traiter différemment les ménages qui se chauffent au gaz ou au fioul et ceux qui se chauffent à l’électricité», et le contredisant: «Il est faux de dire que l’électricité n’est pas émettrice de gaz à effet de serre.»
Président de Debout de la République, Nicolas Dupont-Aignan redoute une «poudre aux yeux écologique» et «une usine à gaz inextricable: soit [le gouvernement] étrangle les ménages […] avec une fiscalité trop lourde, soit il redistribue l’intégralité des sommes prélevées, mais sans aucune efficacité écologique.» Source