Sea Shepherd a dans sa ligne de mire « le Margiris », un des chalutiers-usines au large de La Rochelle

Sea Shepherd a dans sa ligne de mire Sea Shepherd a alerté jeudi 3 février sur la présence de milliers de poissons morts à 300 km au large de La Rochelle, dans le golfe de Gascogne. Le « monstre » Margiris persona non grata dans plusieurs pays.

Le Margiris s’est déjà forgé une sacrée réputation dans le monde. Selon le média belge RTL Info, il a également été interdit au large de l’Afrique et de l’Irlande. Surnommé le « monstre » par plusieurs médias britanniques, le Margiris fait 6200 tonnes et mesure 143 m de long, l’équivalent de 14 navires de pêche mis les uns derrière les autres. Il peut ainsi pêcher et stocker 250 tonnes de poissons en une journée.

Construit en 1985 à Bergen en Norvège pour devenir un navire de commerce, le bâtiment a finalement été converti en chalutier-usines en 1997, le projet initial ayant été abandonné.

Aujourd’hui ce n’est pas seulement le Margiris qui est sous le feu des projecteurs. Les trois autres bâtiments concernés par l’opération au large de La Rochelle sont l’Afrika, le Joseph Roty et le Zeeland, gérés par la même société, selon Franceinter. Ces chalutiers, presque identiques, sont immatriculés aux Pays-Bas et pèsent respectivement 7127 tonnes pour 126 m et 6128 tonnes pour 114 m.

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La France aussi à son “monstre”: le Scombrus, inauguré en septembre 2020. Mesurant 81 m de long sur 17 de large, ce bâtiment « peut pêcher à lui tout seul 200 tonnes de poisson par jour, alors qu’un bateau de moins de 12 m pêche autour de quelques tonnes par an », notait ainsi Charles Braine, président de l’association Pleine Mer, qui prône une pêche équitable.

il en existe un bien plus gros: le Vladivosktok 2000 (anciennement Lafayette puis Damanzaihao) qui change assez régulièrement de nom et de pavillon. Ses dimensions donnent le tournis: il pèse 49 367 tonnes pour une longueur de 228 m. De plus, il peut pêcher 547 000 tonnes de poissons par an. Une longue histoire de mensonges et de pêche illégale ». Son histoire est particulièrement mouvementée. Déjà en 2014, l’Organisation régionale de gestion des pêches du Pacifique Sud l’avait inscrit sur une liste provisoire de navires de pêche illicites, non déclarés et non réglementés. Sea Shepherd a dans sa ligne de mire

Outre le fait d’exploser les quotas de poissons et d’appauvrir ainsi les zones de pêche, les mastodontes des mers sont accusés de polluer l’environnement et tout rafler sur leur passage, même les espèces protégées, leurs filets emportant tout sans distinction. Parfois, certaines prises sont non désirées. Ces dernières prennent trop de place dans les cales et les navires les relâchent dans la mer pour avoir plus d’espace pour les prises voulues. En ce qui concerne les merlans bleus à La Rochelle, c’est ce cas de figure que soupçonne Sea Shepherd.

Au sujet des merlans bleus à La Rochelle, c’est ce cas de figure que soupçonne Sea Shepherd. La ministre de la Mer Annick Girardin a également « demandé au Centre national de surveillance des pêches de faire la lumière sur ce sujet afin d’identifier les causes de ces rejets importants de poissons ».

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