La vidéo qui embarrasse Carla Sarkozy… et l’Elysée
L’affaire est partie de la suppression d’un webdocumentaire-portrait sur la première dame de France, « In the Tube with Carla », posté sur Vimeo. L’hebergeur vidéo accusant le réalisateur Thomas Cazals de violer les règles de sa charte. Ce webdocumentaire dresse un portrait atypique de la première dame de France. En ligne pendant quelques heures seulement, la vidéo avait déjà fait un buzz, visionnée plus de 70 000 fois.
Pourquoi un tel engouement ? Le documentaire fait remonter à la surface des images de la « première » vie de Carla Bruni, plus trash que l’image qu’elle véhicule désormais. En fait, rien de neuf sous le soleil : le webdocu ne fait que compiler des vidéos déjà existantes sur Youtube, principalement des extraits d’émissions étrangères. Il a mixé le tout pour réaliser son documentaire d’une vingtaine de minutes. C’est apparemment cela qui pose problème à Vimeo, qui a estimé que le film violait « les règles de téléchargement du site, qui n’autorise pas les émissions télé, les génériques de film et autre matériel trouvé sur le web ». Le réalisateur se défend sur son blog : « La vidéo qui a été retirée est un travail artistique. Mon film recycle des vidéos Youtube (.). Je les utilise de la même manière qu’Andy Warhol l’a fait dans le passé avec les boîtes de soupe Campbell’s. Je les ai téléchargées,
éditées et j’ai refilmé avec une caméra la version éditée du film sur mon écran d’ordinateur ».
Morceaux choisis : Carla Bruni traduisant des phrases assez osées dans plusieurs langues ou encore discutant de drogue, d’adultère et de polygamie avec une journaliste américaine. Le réalisateur a par exemple exhumé les images d’un épisode d’« Eurotrash », présenté par Antoine De Caunes et Jean-Paul Gaultier, dans lequel Carla Bruni vante les mérites d’un guide sexuel qui permet de traduire des phrases osées en sept langues. Du style « Do you like my tities ? ». Le gouvernement Fillon tenterait de faire disparaître cette vidéo de la Toile. D’après minutebuzz.com, cette séquence met le gouvernement français tellement mal à l’aise qu’il tente désespérément de faire supprimer la vidéo. Le réalisateur se considère comme un auteur et un réalisateur. « Je ne sais pas si Carla Bruni-Sarkozy a fait pression sur l’équipe de Vimeo » a-t-il expliqué à Libération. Le documentaire est par ailleurs toujours disponible sur YouTube et Dailymotion. Pour combien de temps ? Source et Video