A la recherche du bouc émissaire de Copenhague
Trois jours après la laborieuse clôture des négociations à Copenhague, la parole des délégations présentes au sommet sur le climat commence à se libérer. Premier à sortir du bois, lundi 21 décembre, le président brésilien Lula a accusé les Etats-Unis d’être en partie responsables de l’échec de la conférence en ne s’engageant pas suffisamment à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Le Brésil, l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, a pris l’engagement volontaire à Copenhague de réduire d’au moins 36 % ses émissions de CO2 par rapport aux prévisions de 2020, mais considère qu’il revient aux pays riches de financer l’effort des pays pauvres.
Cadrage Climat : vers une simple déclaration politique?
A La Havane, le ministre des relations extérieures, Bruno Rodriguez, a qualifié d « impériale et arrogante » l’attitude du président Barack Obama au sommet, et accusé la délégation britannique d’y avoir tenu à ses côtés le « rôle de bourreau ».
Ed Miliband estime en outre, selon ses collaborateurs, que le Soudan, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et Cuba portent eux aussi leur part de responsabilité dans l’incapacité de la communauté internationale à dégager un véritable accord à Copenhague.
Il a souligné que les pays industrialisés avaient préparé un document sans l’accord de l’ensemble des pays du monde, ce qui avait entraîné des critiques.
Quant à Jean-Louis Borloo, le ministre du développement durable français, il a mis en cause le fonctionnement de l’ONU, en partie responsable, selon lui, de l’échec du sommet. Source