Besancenot entre Guévara et Findus
C’était aujourd’hui la seule après-midi de débat en séance plénière au congrès du NPA. Où les épigones de Besancenot n’avaient qu’une obsession : empêcher toute unité d’action aux prochaines élections européennes.
Nous étions au début de l’année 1969 et la France active, était hérissée de milliers de comités d’action issus de la grande grève générale dans les lycées, les facs, les quartiers et même certaines usines et dans les bureaux.
C’est alors que la direction de la Ligue communiste, Alain Krivine et Daniel Bensaïd, imposèrent une ligne d’un sectarisme inouï : il fallait convaincre tous les membres de ces comités de se tranformer en Comités rouge de sympathisants de la future Ligue communiste.
Seuls trois mille d’entre eux environ furent séduits par cette offre politique.
Combien de vieux militants de la LCR déplorent-ils ce triste bégaiement de l’histoire?
Le contexte se prêtait pourtant admirablement à une liste unitaire, Front de gauche ou pas.
L’ignorance est d’ailleurs présente de haut en bas, comme en témoigne la sortie de Sandra – une responsable de Sud PTT que la direction du NPA semble souhaiter mettre en avant – sur le fait que la dissolution de la LCR était une première (oubliant celle de la Gauche prolétarienne au début des années 1970 du RPR ensuite, etc).
Pourtant, une bonne partie des troupes du NPA n’était pas hostile à une démarche unitaire.
On y croisait des anciens de la Ligue mais aussi des militants issus d’autres sensibilités politiques ou des inorganisés.
Sans parler du fond (on peut considérer que le nucléaire est la plus propre des énergies) cette condition est étonnante dans un courant qui n’a jamais fait de l’écologie son cheval de bataille : voici encore trois ans, les responsables de la LCR considéraient que la question nucléaire relevait d’un débat qui pourrait donner lieu à référendum.
Mais pour éviter toute campagne commune avec le PCF, il était, en effet urgent, de devenir des Khmers verts… Source