Cela commence (déjà) à chauffer entre pays du Sud et du Nord
Un projet de texte final, dévoilé ce mardi alors que le sommet sur le climat vient à peine de débuter, a mis en rage le G77, groupe de 133 pays en développement. Qui ont le sentiment de devoir «payer» une facture qui ne leur revient pas.
Ce n’est qu’un projet de texte final, mais il a visiblement des propriétés incandescentes.
Ce n’est qu’une esquisse mise en musique par le Danemark, qui préside la conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague, mais elle a semé le trouble ou la colère.
«Les tactiques de négociations en coulisses sous la présidence danoise se sont centrées sur la volonté de complaire aux pays riches et puissants, plutôt que de servir la majorité des Etats qui réclament une solution équitable et ambitieuse», flingue ainsi Kim Carstensen, du WWF.
Il se borne à reprendre l’ambition largement partagée de limiter le réchauffement à +2°C.
Et, pour y parvenir, vise une réduction de moitié des émissions mondiales d’ici 2050 par rapport à 1990 – ou de 58 % par rapport à leur niveau de 2005.
Idée contre laquelle feraillent la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud.
Problème: il ne fait à aucun moment référence au Protocole de Kyoto, seul instrument juridique existant de lutte contre l’effet de serre, qui engage les pays industrialisés pour l’instant jusqu’en 2012.
Di-Ping a réglé son compte au «texte» dans une conférence de presse à rallonge, qui s’est terminée à 20h30 mardi soir. Source