Contre Sarkozy, la CGT rompt avec la neutralité
La direction de la CGT a affirmé mardi que « la centrale n’était pas neutre dans la présidentielle » et a appelé à « un changement de politique » au plus haut niveau de l’Etat. Pour la première fois, le syndicat, et non ses dirigeants, a estimé que la réélection de Nicolas Sarkozy conduirait à de « nouveaux reculs sociaux ». « Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux », ajoute le texte.
Nicolas Sarkozy « a érigé le pouvoir personnel en méthode de gouvernement », dénonce encore la CGT, pour qui « le changement de politique pour conquérir la justice sociale, aider au vivre ensemble devient incontournable ».
« L’élection présidentielle doit créer un nouveau contexte plus favorable aux revendications et au progrès social », réclame le premier syndicat français.
Depuis 1988, « la CGT n’a jamais donné de consigne de vote en faveur d’un candidat » mais « a donné son appréciation sur le bilan du président sortant », indique-t-on à la centrale.