20 avril 2024

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De plus en plus de riches Français en Suisse

La publication des “300 plus riches de Suisse” par le magazine économique Bilan constitue l’un des temps forts de la presse helvétique. À l’exception de quelques stars du show-business, comme Johnny Hallyday, qui adorent les paillettes, les vrais nantis ne font jamais parler d’eux. La famille Wertheimer, propriétaire de Chanel, des produits de beauté Bourjois, d’une centaine de chevaux de course et de vignobles, dont des Château Margaux, n’accordent ainsi jamais d’interview. Installée à Genève, elle disposerait d’une fortune estimée entre 3,3 et 4,1 milliards d’euros.

La cuvée 2011 de Bilan révèle que parmi les 300 plus riches installés en Suisse, on comptabilise 44 Français, dont 13 milliardaires. En 2010, ils n’étaient que 38 Français parmi les 300, et une décennie plus tôt, on n’en comptait que 17. En clair, les riches Français sont de plus en plus nombreux à préférer les bords du lac Léman à ceux de la Seine. À l’exception des héritiers de feu Robert-Louis Dreyfus, actifs dans le négoce et propriétaires de l’Olympique de Marseille, installés dans le canton des Grisons (où l’on parle le romanche et l’allemand), la quasi-totalité des Français s’établissent dans les cantons francophones de Genève, de Vaud et du Valais.
Les familles Rothschild, Peugeot, Lescure

Si les médias retiennent les noms des plus riches, les familles Wertheimer, Castel, Primat, Rothschild, Peugeot, Lescure et Bich, de Claude Berda, de Roger Zannier et de Philippe Hersant, ils passent habituellement sous silence les Français simplement aisés, souvent anciens patrons de petites entreprises. À la soixantaine, ils ont vendu leur société, et pour ne pas payer de droits de succession et d’impôts, ils créent une fondation et s’installent, non pas à Genève, mais dans des petits villages.

L’avocat fiscaliste Philippe Kenel, auteur d’un manuel pour aider les riches étrangers à s’installer en Suisse, révèle que Genève n’a octroyé que 690 forfaits fiscaux, contre 1 162 pour le canton du Valais, et 1 397 pour le canton de Vaud. Le forfait fiscal, encore appelé “imposition à la dépense”, permet à l’heureux bénéficiaire de ne pas être imposé sur sa fortune et sur ses revenus, mais sur son train de vie… À la limite, un milliardaire qui louerait un studio et se contenterait de sandwiches ne paierait qu’un impôt misérable.
L’ennui à Sion (Valais)

C’est presque le cas du Suédois Ingvar Kamprad, le fondateur d’Ikea (une fortune estimée à 30 milliards d’euros), l’homme le plus riche de Suisse. Il roule dans une épave et ramène les bouteilles vides consignées au supermarché de son village. Les centaines de Français qui choisissent le canton du Valais ne s’y installent certainement pas pour faire la fête. La capitale, Sion, compte moins de 30 000 âmes. Un choix qui ne manque pas d’étonner Patrick Michaud, ancien inspecteur des impôts et avocat fiscaliste à Paris : “À tous mes clients qui rêvent de s’établir dans un paradis fiscal, je leur donne le même conseil : préférez-vous être heureux, en payant des impôts en France ? Ou malheureux, assis sur vos 100 millions ?” S

Les fortunes Françaises installé en Suisses



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