Déficit : Paris prêt au bras de fer avec Bruxelles
Alors que l’Allemagne adopte une attitude vertueuse face aux injonctions de Bruxelles, la France se dirige vers un bras de fer en contestant les dates butoirs fixées par la Commission pour restaurer ses finances publiques.
Réponse immédiate de Wolfgang Schäuble : «Réduire les déficits entre 2011 et 2013 correspond exactement à nos idées.» Le nouveau ministre allemand des Finances s’est attiré les louanges du commissaire aux affaires économiques Joaquin Almunia, qui a salué lundi son «réel engagement pour le pacte de stabilité».
D’autant plus que ce sujet se greffe sur un autre potentiellement délicat, en l’occurrence le grand emprunt, qui pourrait avoisiner les 35 milliards d’euros selon les déclarations d’Alain Juppé, l’un des deux coprésidents de la commission chargée de réfléchir aux dépenses d’avenir qui seront financées par cet emprunt.
Justement, côté français, on fait valoir que les capitaux levés financeront des projets d’investissement et que l’emprunt pourrait être structuré de façon à ne pas alourdir la dette au sens des critères de Maastricht. Source