20 avril 2024

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Dépenses des partis politiques

Dépenses des partis politiquesDépenses des partis politiques. L’irruption de Bygmalion dans la sphère médiatique ces derniers jours marque l’omniprésence des sociétés sous-traitantes qui entourent la vie politique, plus que jamais accro à la communication, à l’événementiel et aux conseils ; mais susceptible aussi de dérapages. En multipliant les activités telles que l’imprimerie, le conseil stratégique, le marketing politique, le graphisme ou la formation des élus, Bastien Millot et Guy Alves ne s’étaient pas trompés sur l’ampleur de la demande issue de l’activité politique.

Et sans doute ont-ils compris qu’il y a derrière les partis, dont la dotation publique s’élevait en 2013 à 70 millions d’euros, un marché porteur.

Finalement peu difficile à conquérir, à condition d’avoir de bonnes relations, puisque ni les partis politiques ni les mandataires de campagnes électorales ne sont tenus de procéder à des appels d’offres.

On a commencé à le considérer comme une entreprise.

Il a fait appel à une multitude de prestataires pour s’occuper d’Internet, effectuer du management politique, sous-traiter des prestations télévisuelles, de l’événementiel.

En 2007, pour sa campagne, Ségolène Royal avait par exemple été chercher jusqu’à New York les conseils de Purpose Campaign, une société spécialisée en environnement. Coût du conseil : 60 000 euros !

Le grandiose meeting de Nicolas Sarkozy de la porte de Versailles en 2007 avait par exemple coûté…1,7 million d’euros !

Le plus désagréable, c’est que les militants étaient exclus de l’organisation, ils se sentaient inutiles. Pour le meeting de Sarkozy, à Bordeaux, on ne nous a même pas laissés installer les chaises.

L’exemple d’Emmanuelle Mignon, directrice des études UMP en 2007, qui est ensuite partie dans l’entreprise de Luc Besson, avant de revenir aux côtés de Nicolas Sarkozy en 2012, est très frappant.

Pour les législatives de 2007, Alain Juppé avait ainsi confié quelque 20 000 euros à la société de communication DDH, fondée…par son adjoint à la mairie de Bordeaux, Stephan Delaux.

L’affaire Bygmalion devrait relancer le débat.

Résumé art Yann Saint-Sernin de Sudouest

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Société de médias - PCI

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