Entre Bordeaux et le Quai d’Orsay, Juppé rattrapé par le cumul
Lundi, en début d’après-midi, Alain Juppé a répondu, lors d’une longue conférence de presse à l’hôtel de ville de Bordeaux, à François Fillon. Le matin même, sur RTL, le premier ministre, qui ne voit pas d’un très bon, le renforcement de Juppé consacré premier ministre bis , sous-entendait qu’il serait difficile pour le nouveau ministre des affaires étrangères d’exercer pleinement son mandat de maire. «Il est incontestable – Alain Juppé le sait, et c’est la raison pour laquelle il n’avait pas souhaité être ministre des affaires étrangères -, que c’est un poste qui par les déplacements qu’il impose, fera en sorte qu’il sera moins présent à Bordeaux», a dit le premier ministre.
Et François Fillon de glisser qu’il avait proposé «avec Nicolas Sarkozy, à Alain Juppé d’être ministre des affaires étrangères en novembre» et qu «à l’époque, il ne l’avait pas souhaité, pour des raisons d’organisation personnelle».
«Nous lui avons cette semaine demandé, malgré les hésitations qui étaient les siennes, de répondre à une demande qui correspondait à l’intérêt national», a dit le premier ministre, laissant entendre que Juppé, même s’il a imposé ses conditions (le départ de Claude Guéant de l’Elysée), n’a pas eu le choix.
La question se pose déjà, puisque le maire de Bordeaux ne pourra regagner Paris (après un week-end en Gironde) que lundi soir, à cause d’un conseil municipal «assez lourd» à présider.
A l’époque, le nouveau ministre de la défense avait répété que «50 minutes» de vol seulement séparaient son ministère de sa mairie. S
