Ingrid Betancourt aurait demandé une indemnisation à la France
Après avoir renoncé mardi à sa demande d’indemnisation en Colombie, Ingrid Betancourt a refusé samedi l’offre proposée par la France pour les six années au cours desquelles elle était l’otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Des réparations que la Franco-Colombienne aurait également sollicitées…
En parallèle de ses démarches auprès des autorités de Bogota, Ingrid Betancourt bataillait secrètement pour obtenir également des indemnités de Paris.
L’ex-otage aurait d’ailleurs obtenu la somme de 450 000 euros de ce fonds, financé par des cotisations obligatoires sur les contrats d’assurance de responsabilité civile.
Le vice-président Francisco Santos avait attribué à Ingrid Betancourt le «prix mondial de l’ingratitude», tandis que le ministère de la Défense rappelait que l’ex-candidate à la présidentielle de 2002 avait été libérée lors d’une opération militaire durant laquelle «des femmes et les hommes avaient risqué leur vie», le 2 juillet 2008. Source
Ingrid Betancourt, ce qu’elle n’a pas dit !
Une famille Colombienne dans les rouages de la politique française
Les Français voient la Colombie et ses habitants à travers le prisme qu’Ingrid Betancourt a eu l’audace d’imposer par son livre « La Rage au Cœur » et à travers les différentes émissions auxquelles elle a participé. Sa famille et les comités Ingrid Betancourt ont amplifié le message et les médias ont suivi sans oser s’écarter de cette vision. Cette vision correspondait parfaitement à l’idée de liberté pour laquelle les Français se sont battus. Les médias n’ont pas osé vérifier si ce qu’Ingrid racontait correspondait à la réalité. Elle, avec son air fragile, parlant parfaitement le français, a compris comment rédiger son livre pour les émouvoir. Eux qui ont toujours rêvé d’une héroïne, d’une femme demi-déesse, sont tombés sous son charme. Ingrid montre qu’elle s’est battue seule contre le monstre colombien à multiples têtes : la corruption, la drogue, les gouvernements, la mafia… une femme hyper menacée qui devait se déplacer avec des gardes de corps. Les Français se sont émus de l’honnêteté qu’elle dégageait sur les plateaux de télévision.
Sans sa séquestration, Ingrid serait passée inaperçue, son livre aurait été oublié rapidement. Peu à peu, de femme fragile, elle est devenu héroïne. Sa libération a constitué une « affaire d’Etat » pour le gouvernement de Chirac et celui de Sarkozy. Pour ce dernier, la libération d’Ingrid était une affaire de « vie ou de mort », une priorité, presque la priorité des priorités, qui devait passer devant toutes les affaires de la France.
Au point de vue politique, économique et social, la séquestration d’Ingrid a été fatale pour la Colombie. Ses relations avec l’Europe ont été perturbées.
A la parution des livres « Out of Captivity » des trois Américains et « La Captive » de Clara Rojas, les gens doutent du traitement peu élogieux fait à l’égard de l’Icône français. On se rend compte que l’histoire d’Ingrid a commencé en France seulement à la parution de son livre en février 2001. De sa vraie vie politique ou de son caractère, les gens connaissent peu ou rien. Les auteurs français qui ont écrit des livres sur elle se montrent réticents à croire qu’elle ait un côté sombre. Ils n’aiment pas que l’on casse l’image qu’ils ont construite.
L’auteur a consulté plus de 4.000 documents et a décortiqué pas à pas la vie politique d’Ingrid Betancourt, sa séquestration et sa libération. Il montre les implications politiques de la France pour sauver une femme colombienne et l’ingérence de sa famille dans les affaires de ce pays.
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ISBN : 978-2-9600889-0-8