L’essai nucléaire nord-coréen provoque le monde
La Corée du Nord a procédé lundi matin 25 mai au second essai nucléaire de son histoire, deux ans et demi après un premier test survenu en octobre 2006.
Les condamnations ont été unanimes dans le monde, y compris en Chine et en Russie, deux puissances considérées comme proches du régime communiste de Pyongyang.
Le programme nucléaire nord-coréen pose depuis dix ans de graves problèmes à ses voisins et aux États-Unis, qui couvrent la Corée du Sud, le Japon et Taïwan de leur parapluie nucléaire.
En échange, ils se voient garantir le droit à l’énergie nucléaire civile.
Depuis lors, trois États non-signataires du TNP se sont dotés de l’arme nucléaire : Israël, qui entretient le flou sur cette question, l’Inde et le Pakistan.
L’Iran, qui est depuis cinq ans suspecté de vouloir se doter de l’arme atomique, est aussi signataire du TNP mais affirme que son programme nucléaire ne poursuit que des objectifs civils.
Les sanctions que lui a infligées à plusieurs reprises le Conseil de sécurité de l’ONU tiennent aux doutes de la communauté internationale quant à ses intentions.
L’Iran a tenté de jouer de ce malaise, auprès de pays comme l’Afrique du Sud ou l’Inde.
Par ailleurs, une théorie qui semble cautionner la prolifération se fait parfois entendre, selon laquelle «l’équilibre de la terreur nucléaire» contribue à stabiliser les relations internationales.
En 1968, le TNP soulignait déjà l’inquiétude internationale face aux «dévastations qu’une guerre nucléaire ferait subir à l’humanité entière».
Or, en augmentant le nombre d’États dotés de la bombe, la prolifération accroît le risque que celle-ci ne soit un jour utilisée par un de ces États ou par des organisations criminelles et/ou terroristes. Source