La courbe du chômage s’est bien inversée fin 2013. Pour l’Insee, l’inversion de la courbe du chômage, à laquelle François Hollande s’était engagé en septembre 2012, a bel et bien été amorcée fin 2013. L’Institut national de la statistique, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du Travail (BIT), a publié jeudi un taux de chômage révisé à 9,8% en métropole (10,2% avec l’Outre-mer) au quatrième trimestre, en baisse de 0,1 point par rapport au précédent.
Les chiffres publiés jeudi sont même un peu meilleurs qu’attendu: dans ses prévisions, l’Insee tablait sur une stabilisation fin 2013 et début 2014, avant une légère hausse au printemps.
Il est préféré par les économistes au nombre des inscrits à Pôle emploi, soumis aux aléas administratifs (inscriptions, radiations, etc.).
Fin janvier, Pôle emploi recensait 3,31 millions de demandeurs d’emploi sans activité en métropole, un record.
L’amélioration mise en lumière par l’INSEE concerne notamment les 15-24 ans (-1,1 point sur un trimestre, -2,6 points sur un an).
Alors que le nombre des chômeurs au sens du BIT est stable sur l’année 2013, celui des demandeurs d’emploi en catégorie A (sans aucune activité) a lui progressé de 190.000.
L’Institut considère comme chômeur une personne présentant trois critères: ne pas avoir travaillé au cours de la semaine, chercher activement un emploi et être disponible dans les deux semaines.
De fait, beaucoup de seniors découragés, qui ont abandonné leurs recherches, ne figurent pas dans ses statistiques.
«Ce n’est pas une bonne baisse du chômage, car les gens qui ont quitté le chômage n’ont pas retrouvé un emploi», estime ainsi Eric Heyer, de l’OFCE.
Nouveauté importante dans les chiffres publiés jeudi, une révision à la baisse de 0,5 point de tous les taux, présents et passés, due à une “rénovation” de l’enquête menée auprès des ménages.
Résumé art leparisien.fr du 07/03/2014