Voilà un chiffre qui risque d’agiter encore les marchés, au moment où les préparatifs du plan d’aide à Athènes entrent dans leur dernière ligne droite: le déficit public de la Grèce a atteint 13,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009, selon une révision provisoire annoncée jeudi 22 avril par Eurostat.
Les faits La France s’engage sur un prêt de 6,3 milliards d’euros à la Grèce “Cette situation a beaucoup trop duré, et les Européens doivent fermement y mettre un terme au travers d’une garantie générale des dettes européennes”, estime Jérôme Creel, de l’OFCE.
A l’époque, au lendemain des élections générales, l’évaluation avait déjà doublé : le gouvernement du socialiste Georges Papandréou avait décidé de faire la vérité sur le déficit budgétaire du pays.
Cette fois, la révision est due pour l’essentiel à une récession plus profonde que prévu l’an dernier.
Les Grecs ont, en effet, notifié début avril un chiffre de l’ordre de 12,9 %, que les autorités européennes ont refusé de valider en l’état.
Mercredi, la flambée des taux d’intérêt des obligations grecques s’est poursuivie, à plus de 8 % pour les emprunts d’Etat à dix ans, soit plus de 5 points de pourcentage par rapport à l’Allemagne.
Alors que l’étau se resserre autour de la Grèce, l’activation du plan de soutien semble se préciser.
“On est dans le cadre de prêts bilatéraux coordonnés avec d’autres Etats, on n’est pas en train de faire un cadeau à la Grèce”, a souligné la ministre de l’économie, Christine Lagarde, soucieuse de démontrer à l’opinion que ce geste de solidarité ne va pas “pénaliser la France”.
Mais à Athènes, le gouvernement grec a bel et bien commencé ses consultations avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE), et le FMI sur les modalités du plan de soutien. Source