La note de la France menacée
Au moment même où les marchés semblaient se jeter avec avidité sur la dette française – jugée peu risquée -, Moody’s ramène l’Hexagone à la dure réalité. Moody’s souligne d’abord l’urgence de dynamiser l’économie au moment même où la politique budgétaire ne peut plus jouer. Christine Lagarde a mis un nom sur ce numéro d’équilibriste : la ri-lance, subtil et délicat mélange entre la rigueur et la relance.
Car la croissance conditionne en partie la seconde exigence définie par l’agence de notation : préserver l’accès à un financement public abordable, et cela grâce des programmes crédibles de redressement des finances publiques à moyen terme.
Hasard du calendrier, à peine Moody s’avait-elle lancé son avertissement, que le président convoquait sur son lieu de vacances François Fillon, Christine Lagarde et François Baroin pour une réunion consacrée à la croissance et aux déficits publics. S