La prostitution bannie à l’Assemblée
Cette «position» ne signifie pas une interdiction de la prostitution.Mais elle vise à faire en sorte que le droit rende quasiment impossible l’exercice de ce commerce.Cela «vise à décourager la prostitution», a résumé Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, devant les parlementaires.Cette mesure serait, selon le rapport, la seule capable de répondre au voeu formulé par la députée Danielle Bousquet, hier, devant l’Assemblée : «Libérer notre société de la prostitution.» Applaudissements dans les rangs.
Pourtant, et c’est bien le seul différent qui fendille le solide consensus des parlementaires sur le sujet, des voix se font entendre à gauche pour que la pénalisation des clients ne soit votée qu’à condition que soit supprimé préalablement le délit de racolage passif créé en 2003 par Nicolas Sarkozy.
Les députés et la ministre ont violemment balayé les arguments défendus par le Syndicat du travail sexuel (Strass), qui manifestait au même moment son opposition aux velléités abolitionnistes des élus.S