La Sarkozie est-elle en train de s’éparpiller “façon puzzle” ?
La Sarkozie est-elle en train de s’éparpiller “façon puzzle” ? La Sarkozie est-elle en train de voler en éclat ? De s’éparpiller aux quatre coins de Paris, “façon puzzle”, selon une méthode chère à “Raoul”? Si la succession d’affaires qui vient de secouer l’UMP, son président Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, ne peut appeler d’autre image que celle d’une forteresse qui s’écroule, dynamitée de l’intérieur, le scénario, lui, est digne des “Tontons flingueurs”.
Le 27 février, Le Point, dégaine le premier et affirme qu’une société de communication, Bygmalion, proche de Jean-François Copé a profité de la campagne présidentielle de 2012 pour surfacturer à l’UMP certaines prestations liées à l’organisation de meetings.
En clair, le président de l’UMP est soupçonné de favoritisme envers cette entreprise fondée par deux de ses amis: Bastien Millot, son ancien directeur de cabinet à la mairie de Meaux et Guy Alvès, qui fut son chef de cabinet à Bercy.
Surtout que Lionel Tardy, député UMP de Haute-Savoie et proche de François Fillon, confirme les allégations du Point d’un tweet : “Tout le monde savait”, écrit-il.
Aussitôt Jean-François Copé dénonce un complot médiatique, cible le patron du Point Franz Olivier-Giesbert et riposte, le 3 mars, par une proposition de loi visant à ce que les “principaux dirigeants et salariés des médias” qui touchent des subventions publient leur patrimoine.
Six jours plus tard, le mercredi 5 mars, le Canard Enchaîné lâche une nouvelle bombe et révèle que Patrick Buisson, l’éminence grise de Nicolas Sarkozy, enregistrait bel et bien l’ancien président, ainsi que son entourage, lors de réunions de travail à l’Elysée notamment.
Le Canard publie dans son édition, le verbatim d’une de ces réunions au Château et le site Atlantico met en ligne quelques uns de ces enregistrements clandestins.
A droite, c’est la consternation générale.
Depuis, Patrick Buisson, qui était devenu un personnage clé de la Sarkozie, est devenu un pestiféré.
Il n’empêche, si des digues sont érigées en catastrophe, Nicolas Sarkozy est touché de plein fouet : comment a-t-il pu, à ce point, faire confiance à cet ancien journaliste d’extrême droite, omniprésent durant son quinquennat?
Selon le quotidien, Nicolas Sarkozy aurait été placé sur écoute par la justice dans le cadre de l’affaire du financement de sa campagne présidentielle de 2007.
Plus ennuyeux, les juges interceptent des conversations entre lui et son avocat Me Thierry Herzog laissant suspecter un éventuel trafic d’influence dans un autre dossier : l’affaire Bettencourt.
Car viendra immanquablement l’heure des explications.
Et comme l’a d’ores et déjà déclaré Pierre Lellouche, le député de Paris, l’UMP est à “reconstruire”.
Résumé art SudOuest.fr, avec AFP