La taxe professionnelle inquiète, l’exécutif tente de rassurer
Le Premier ministre, François Fillon, se livrera à un difficile exercice d’explication mardi après-midi lors du 92e Congrès des maires, porte de Versailles à Paris. A l’origine d’une fronde des sénateurs, qui doivent examiner le projet de loi cette semaine, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a de nouveau mis en garde l’exécutif.
“Il n’y aura pas de vote définitif sur la taxe professionnelle sans la définition d’une période probatoire au cours de laquelle il sera possible de corriger le dispositif en fonction d’évaluations”, a-t-il dit sur RMC et BFM TV.
Nous attendons des gestes supplémentaires”, a-t-il ajouté.
Le sénateur UMP de la Vienne est d’accord pour abroger la taxe professionnelle mais il émet des réserves sur le mécanisme de compensation marquant, selon lui, un renforcement du pouvoir central.
Selon le gouvernement, la réforme de la taxe professionnelle – qui constitue la principale ressource financière des collectivités locales (22 milliards d’euros par an) – fournira un soutien de 11,7 milliards d’euros à la trésorerie des entreprises en 2010.
La question de la pérennité des dépenses, conjuguée à une baisse des recettes, est l’argument principal de l’opposition qui doute du système de compensation conçu par le gouvernement – une contribution supplémentaire assise sur la valeur ajoutée.
“Il n’y a aucune raison d’être inquiet quand on est maire aujourd’hui”, a-t-il dit sur France 2. Source