Le coup de sang de la France à Copenhague
«Je m’oppose à la présidence suédoise sur sa proposition de position sur les forêts car elle décrédibilise l’Union européenne.» C’était ce jeudi, à Copenhague, dans une réunion à huis clos entre négociateurs européen. Et de l’autre, la France, appuyée par la Belgique, les Pays-Bas, ou le Danemark.
Tout se cristallise autour de deux acronymes, comme en raffolent les diplomates onusiens: LULUCF et REDD.
Deux mécanismes qui touchent un point crucial en discussion dans le projet de futur traité post Kyoto en 2012 à savoir: l’intégration du rôle des forêts comme émettrices de gaz à effet de serre quand on les décime ou les crame.
Ou comme puits de carbone stockant le CO2 quand on les préserve.
On peut le résumer autrement: les pays du Nord demandent aux pays du Sud de changer drastiquement leur économie pour réduire la déforestation, responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES).
«Ubuesque et indéfendable», dit Lalonde, qui rappelle que Sarkozy a promis de consacrer 20% du financement rapide -dès 2010 et jusqu’en 2012- et va en parler lors du conseil européen de Bruxelles.
En attendant, la France a reçu les félicitations des ONG «pour avoir pris la tête du combat contre la position honteuse de l’Union européenne». Source