Le ton monte entre Berlin et Paris
La chancelière allemande, Angela Merkel s’est emportée ce vendredi contre “des solutions rapides, comme les euro-obligations” soutenues par la France. Elle a regretté le “manque de confiance entre les acteurs” européens, à quelques jours d’un scrutin crucial en Grèce et de la réunion du G20 au Mexique. Par ailleurs, son gouvernement préfère la mise en place, dans un premier temps, d’une union bancaire, avec la création d’un fonds commun de recapitalisation, qui serait alimenté par les banques elles-mêmes, en plus du Mécanisme européen de stabilité (MES).
Mais, concernant ce mécanisme, des divergences subsistent avec la France, qui voudrait étendre ses compétences et lui accorder une licence bancaire afin de lui permettre de recapitaliser directement les établissements qui rencontrent des difficultés.
En France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait conseillé jeudi à son homologue de ne pas “se laisser aller à des formules simplistes” après les propos de la Chancelière devant les députés allemands.
“Oui, l’Allemagne est forte, elle est le moteur de l’économie et le pôle de stabilité en Europe”, avait-elle lancé.
Le chef du gouvernement a en outre affirmé que la franchise “est nécessaire entre partenaires, je dirais aussi entre amis, c’est vrai en particulier avec l’Allemagne”. S