Le traité transatlantique divise les députés Européens
Le traité transatlantique divise les députés Européens. Tout est parti d’une résolution fixant des lignes rouges à la négociation en cours (neutralisant, notamment, la question des tribunaux) qui devait être soumise au vote du Parlement mercredi. Finalement, les députés ne voteront ni pour ni contre ce texte. Officiellement en raison d’un nombre trop élevé d’amendements formulés.
Faute de compromis entre sociaux-démocrates (S&D) et conservateurs (PPE) européens, Martin Schulz, président du Parlement de Strasbourg, a préféré reporter le vote.
En quelques mois, le traité transatlantique s’est transformé en épouvantail pour une opinion publique de plus en plus eurosceptique et inquiète de voir son mode de vie revisité à la sauce américaine.
A Strasbourg, hormis quelques férus de libre-échange, rares sont ceux capables d’assumer le projet à 100 %.
Favorable au TTIP, ce dernier accompagne son aval de mille et une précautions, réclamant, notamment, la transformation radicale des «ISDS», acronyme anglo-saxon pour désigner les tribunaux d’arbitrage.
«Deux ans après le lancement avec youyous et un soutien très fort du Parlement, on est sorti de cet enthousiasme un peu béat des débuts», sourit Yannick Jadot (Verts).
Quant à José Bové, croisé de la lutte anti-OGM, il prédit déjà au TTIP de «s’éteindre de sa belle mort», même si la bataille, reconnaît-il, n’est pas encore terminée.
Que la France, les Européens pensent un peu plus à leur pays et l’Europe car ces négociations sont trop souvent à l’avantage des Américains.