Le travail du dimanche, c’est pour la saint-Glinglin
Hier, à l’issue de la conférence des présidents, la proposition de loi sur le travail du dimanche, dont le chef de l’Etat avait en vain exigé l’adoption avant Noël, a purement et simplement disparu de l’ordre du jour.
Entamé en fin d’année dans une ambiance électrique – une partie des députés UMP soutenant ouvertement la bronca de leurs homologues de gauche -, l’examen de ce texte devait reprendre le 15 janvier.
On parle pas d’un renvoi aux calendes grecques, ça reviendra!» Le ministre du Budget, Eric Woerth, lui fait écho : «Ça reviendra.
Ce nouveau report serait d’abord technique : «L’ordre du jour de l’Assemblée nationale est fixé pour trois semaines», explique Roger Karoutchi.
A compter du 13 janvier, on attaque le projet de loi organique sur la réforme de la procédure parlementaire.
Or, le PS a déjà déposé 10 000 amendements sur ce texte.
Une fois adopté le projet de loi organique sur la réforme de la procédure parlementaire, la capacité d «obstruction» de l’opposition sera en effet considérablement amoindrie.
A renvoyer le texte sur le travail dominical à fin mars ou début avril, la majorité s’épargnerait donc des débats aussi stériles qu’interminables.
En réunion de groupe, Laure de la Raudière (Eure-et-Loir) a résumé le sentiment général : en pleine crise, les textes sur le logement ou l’hôpital sont autrement plus attendus que la proposition de loi sur le travail du dimanche… Source