Le vote blanc sera reconnu
Le vote blanc sera reconnu. Les députés ont décidé à l’unanimité de reconnaître les votes blancs. Mais le gouvernement estime ne pas être prêt pour une mise en place dès les municipales. Un vieux serpent de mer a fini par sortir la tête des urnes de la République, cette semaine. Avec une belle unanimité, les députés se sont prononcés jeudi pour la reconnaissance des votes blancs. Seule fausse note dans cette partition : la majorité socialiste a repoussé l’entrée en vigueur de la mesure après les élections municipales du printemps prochain.
Les votes blancs sont considérés comme l’expression d’électeurs qui, tout en jouant le jeu de la démocratie, indiquent qu’ils ne choisissent aucun des candidats.
Les votes nuls sont des votes qui résultent d’erreurs ou d’une volonté de se moquer de l’élection.
Ils ne veulent pas que les bulletins blancs soient comptés dans les suffrages exprimés. Ils craignent qu’une telle décision n’entraîne la multiplication des triangulaires.
Reste maintenant à affiner le calendrier car si l’Assemblée a voté jeudi en deuxième lecture la proposition de loi, elle doit maintenant repartir au Sénat.
Et un point de détail n’est toujours pas tranché : le sort des enveloppes vides.
Le texte voté jeudi prévoit, à l’initiative du PS, une entrée en vigueur au 1er avril, soit après les élections municipales de mars mais avant les européennes de mai.
Or, pour que la reconnaissance du vote blanc soit la règle pour les européennes, il faut que la navette entre les deux assemblées soit terminée.
Et sur ce point, le ministre de la Ville François Lamy, qui représentait le gouvernement, ne s’est pas engagé sur une date d’inscription du texte à l’ordre du jour du Sénat.
Pour écarter définitivement une entrée en vigueur lors des municipales, le ministre a mis en avant le manque de temps pour modifier les logiciels du ministère de l’Intérieur et les procès-verbaux d’élections dans les 36 000 communes.
Aux municipales, “vous préférez que les électeurs les plus contestataires, les plus désespérés par votre politique portent leurs suffrages vers des votes extrémistes, et non pas vers le vote blanc, pour favoriser les triangulaires”, a lancé aux socialiste l’UMP Guillaume Larrivé.
résumé de l’article de Sudoues et AFP