Les magouilles de Borloo !
Le nom n’est pas arrêté mais la décision est prise. Les centristes de droite (Nouveau centre, Parti radical, Gauche Moderne, Alliance centriste) devraient, dans le courant de la semaine prochaine, se rassembler sous une nouvelle bannière. Mais le même Borloo n\u2019assure-t-il pas déjà la présidence du Parti radical ainsi que celle du groupe Union des Démocrates et Indépendants (UDI) à l’Assemblée nationale ?
«Pas du tout, il va tout garder», certifie sans ciller Rama Yade, ex-sarkozyste devenue borlooïste.
Comme le révèle LCP sur son site Internet, Borloo a même adressé une lettre à tous les présidents de fédération du Parti radical pour leur annoncer son souhait de rempiler pour un troisième mandat à la tête du parti.
Lui, le candidat jamais déclaré à la présidentielle 2012, que ses proches dépeignent volontiers comme un «champion de la désorganisation», deviendrait soudain chef de trois structures.
Car pour obtenir sa réélection à la tête du Parti radical, le chef Borloo a dû se pencher sur la question toujours embarrassante des statuts.
Alors pour contourner habilement les règles du jeu valoisien, ce dernier a confié à ses meilleurs stratèges une «mission d’interprétation» des dits statuts.
Et la parade n’a pas tardé à fleurir dans les esprits fertiles des manoeuvriers radicaux.
«Borloo était en place quand les statuts ont été modifiés (ndlr : en 2009), ils ne sont pas rétroactifs, il peut donc encore cumuler un mandat qui sera son deuxième mandat depuis la modification des statuts. La République est belle fille», se marre un cadre radical auteur de cette traduction toute personnelle du texte.
Borloo ne peut se permettre de se lancer dans la course à sa réélection avec des adversaires sérieux en face de lui. Source