L’insalubrité des locaux menace la santé des policiers

L'insalubrité des locaux menace la santé des policiersL’insalubrité des locaux menace la santé des policiers. Alors que des policiers des Hauts-de-Seine ont contracté la tuberculose, les syndicats dénoncent l’extrême insalubrité des locaux qui font encourir aux agents des risques de maladies. «Il y a certains commissariats dont on a du mal à concevoir que l’on puisse travailler à l’intérieur…», soupire Emmanuel Cravello, secrétaire régional du syndicat Alliance Police Nationale dans les Hauts-de-Seine.

La tuberculose a fait une victime et deux cas suspects dans les locaux d’un commissariat à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). «Depuis le temps qu’on alerte les autorités…», s’agace Frédéric Jung, secrétaire départemental d’Unité SGP Police-FO dans le Val d’Oise.

Et encore, le commissariat d’Asnières n’est pas le plus mal loti, avec ses locaux «un peu vétustes», de l’avis de la branche 92 du syndicat.

A Paris et dans sa petite couronne, sur les quelques deux cents sites dédiés à la police, la grande majorité manifesterait des entorses parfois graves aux règles d’hygiène et de sécurité.

Le commissariat à Deuil-la-Barre a reçu le «17 d’or», qui distingue les locaux les plus vétustes.

«Nous demandons depuis des années qu’un grillage soit installé entre les planchers et les plafonds des préfabriqués, pour que les animaux (oiseaux, rats…) cessent de se loger entre les algecos», déplore Frédéric Jung. Le grillage n’est jamais arrivé ; oiseaux et rats continuent de s’y loger.

Selon un rapport parlementaire mené par le sénateur Jean-Vincent Placé, 41 % du parc immobilier de la police se trouvent dans un état insalubre.

Le commissariat de Béziers est l’un des rares à avoir obtenu gain de cause.

Les syndicats de policiers sont sceptiques, eux qui ont de plus en plus recours «au système D» pour assurer une hygiène sommaire et une sécurité minimale sur leur lieu de travail.


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