Paris veut convaincre ses partenaires d’intervenir en Libye
Alain Juppé réunit, mardi matin à Paris, ses homologues du G8 pour tenter de les convaincre de la nécessité d’une action militaire en Libye et pour parler de la catastrophe survenue au Japon. La tâche s’annonce ardue après des déclarations, la veille, à l’ONU de pays comme la Russie réclamant des réponses à des « questions fondamentales » avant de donner un feu vert à un acte de guerre, quand ils ne demandent pas comme l’Allemagne de privilégier la pression politique et économique. Paris affirme croire à une volonté américaine d’aller « très vite » devant le Conseil de sécurité, même si Washington a émis des doutes sur l’utilité d’une zone d’exclusion aérienne pour arrêter l’offensive des troupes de Mouammar Kadhafi.
Paris, soutenu par Londres, plaide en vain jusqu’à présent pour une action permettant de soutenir les insurgés et de défendre les civils libyens.
Ces derniers jours, plusieurs villes tenues par l’opposition, à l’ouest et surtout à l’est de Tripoli, sont retombées aux mains des forces loyales au chef d’Etat libyen.
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a évoqué, lundi 14 mars, l’éventualité d’une aide politique et économique à l’opposition libyenne lors d’une rencontre à Paris avec un membre du Conseil national de transition (CNT) libyen, indiquent des responsables américains.
« Ils ont eu un entretien privé sur la façon dont les Etats-Unis peuvent prêter assistance au peuple libyen dans ses efforts contre le régime de Kadhafi », a déclaré à la presse le conseiller de Mme Clinton, Philippe Reines. S